Top articles
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Rabindranath Tagore
Je ne peux me souvenir de ma mère, mais lorsque de ma fenêtre je regarde le bleu du ciel à l'horizon, je sens que le calme de son regard, lorsqu'il me contemplait, a rempli tout le ciel (...) Quand aux premiers jours du printemps, je courais dehors, comme...
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Le Dieu du Christ
Le Dieu du Christ n'est plus le Dieu de Moïse. Il n'est plus le Dieu de la Loi et du "Tu ne tueras point". Il est celui qui répond à la solitude abyssale de l'âme humaine et à son vertige de destruction, où même le "Tu ne tueras point" ne tient pas. Ce...
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Prière du coeur
. La Prière du coeur est profondément chemin. C'est un chemin de mémoration, souvenir de l'Origine ("L'enfer c'est l'Ignorance", l'Oubli, dit la Philocalie) et un chemin d'éveil (de "salut*") qui cherche l'Ouvert du coeur. Le Lieu du coeur est-il cette...
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La Trinité
. Nous sommes capables de "pire que le pire de nous-mêmes"; mais aussi de "meilleur que le meilleur de nous-mêmes". C'est pourquoi il y a Trois dans l'amour entre deux êtres: il y a Toi, il y a Moi et il y a l'Amour où nous sommes toi et moi chacun irréductiblement...
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Une anthropologie quaternelle
Dans son Commentaire de l'Evangile de Marie, Jean-Yves Leloup évoque une "anthropologie quaternelle", synthèse des apports grec (un corps, une âme, un esprit [noùs]) et sémitique (un Esprit, Pneuma, Souffle divin, Esprit Saint): "L'homme, écrit J.-Y....
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Le Christ de Cimabue (Florence)
. Ce que le Christ de Cimabue a d'extraordinaire et d'étrange beauté, c'est que s'y épousent l'homme et la femme, le masculin et le féminin. Il est l'Anthropos, l'être humain vraiment humain, la non-dualité qui assume ses oppositions, l'harmonie des contraires....
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Rainer Maria Rilke
. Et nous sommes comme des fruits. Nous pendons haut à des branches étrangement tortueuses et nous endurons bien des vents. Ce qui est à nous, c'est notre maturité, notre saveur et notre beauté. Mais la force pour ça coule dans un seul tronc depuis une...
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La Séance de pose (suite dans les Pages)
. Elle était allongée sur le dos ; lui, agenouillé à côté d’elle. Il aurait voulu pouvoir s’étendre, poser sa tête, sa main sur elle – non par désir, mais par tendresse ; l’enlacer peut-être, transgresser les règles du genre : vivre au-delà l’intensité...
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Léon Chestov
"Léon Chestov enseignait que la recherche philosophique authentique se fondait sur l'expérience du désespoir, primordiale pour l'homme, et non sur la raison: "Le tonnerre, les cris, tout cela est avant la raison", écrivait-il. Pour lui, la connaissance...
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Notre seconde naissance
Ne plus avoir peur de la mort c'est l'accueillir. Et cet accueil brise les portes d'airain de toutes les nuits. Alors la Vie naît en nous. De l'Obscur naît l'invisible Lumière. Lumière comme voilée des ombres du monde. Notre seconde naissance, c'est celle...
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La Beauté inconnue
. Des noces secrètes de nos plus profondes détresses et de la Lumière naît et s'élève une Beauté qui n'a rien de commun avec les beautés de notre corps ni de notre âme. Elle est Beauté qui vient d'ailleurs, étrange et visible seulement au regard qui a...
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Tout est don
. Il existe deux sortes d'abandons. Il y a un abandon de soi qui est destructeur et qui va vers la mort. Et il y a un abandon amoureux qui choisit la vie. Il est pourtant accueil, profondément, de la mort, accueil silencieux du Grand Silence. Mais peut-être...
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Evagre le Pontique
. Ne prie pas pour que tes volontés s'accomplissent: elles ne concordent pas nécessairement avec la volonté de Dieu. Prie plutôt, suivant l'enseignement reçu, en disant: "que votre volonté s'accomplisse en moi"; en toute chose, demande-lui que sa volonté...
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Socrate, l'Homme-Femme
. Le portrait de Socrate, seul un artiste créateur peut l'imaginer: il ne peut être que prodigieux, en rendant belle la laideur et en réunissant en un seul être l'Homme et la Femme. De l'Homme, Socrate a l'extériorité et la puissance du trait; il ne possède...
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L'homme et la femme
L'homme ou la femme en qui le Christ est né n'est plus homme ou femme : ce qui était disjoint, désuni, séparé, ce qui était double en lui, ne forme plus qu'un seul être, comme dans l'amour deux ne forment plus qu'un, comme le Père est dans le Fils et...
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L'angoisse
. L'angoisse: vivre est invivable. Tout est violence. Le monde t'apparaît monstrueux. Il montre vers. Vers un monde vivable, vers un autre monde - inimaginable. Il montre vers Dieu. Mais d'où il tourne ses regards, de quel lieu inhabitable - c'est indicible....
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Au commencement...
. Au commencement, à la racine était le Verbe - à la racine, au principe de tout être, de toute chose qui naît, qui grandit - à la racine du monde et de la création en germination, en développement Et le Verbe était auprès de Dieu comme l'arbre est auprès...
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Paroles de Marie de Magdala à Jésus
Jésus j'ai tant aimé tu sais Je me suis tant donnée que j'en suis écorchée Ma peau est une nuit déchirée par l'orage Ma chair est tourmentée comme un champ de bataille Et toi tu es venu et tu m'as recouverte de ton amour Dans nos silences tu n'as dit...
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Du Saint-Esprit: sans lui point d'être
. Au commencement était la parole et la parole était auprès de (protos) Dieu et la parole était Dieu . L'Esprit-Saint est comme porté par ce protos, cet auprès-de, ce mouvement qui est ensemble accueil et désir, dans la juste distance et la proximité,...
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Et la ténèbre ne l'a pas reçue...
Il peut arriver que la douleur psychique, faite d'une douleur aigue qui embrase le corps, d'émotions qui nous submergent, de mémoires qui nous assaillent et nous cernent, soit telle qu'on franchit une limite au-delà de laquelle il n'y a plus rien, que...
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Ma condition véritable
Ma condition véritable est de voler malgré que parfois je boîte et peine à marcher; d'être et d'aller nu malgré qu'il me faille me vêtir; d'aimer mon unique Aimé passionnément et doucement, malgré que mon coeur, mon âme, soient vase de solitude et creuset...
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Elle s'appelait Trinité
à Maurice Bellet, En arche en o logos Au commencement était la parole ce sont les premiers mots d’un très ancien livre t’en souviens-tu Mais quand j’ouvre ton regard pour la première fois j’y lis les mêmes mots et ce sont pourtant des mots tout neufs...
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Le grand mystère d'amour
Le grand mystère d'amour c'est que Dieu ait pris chair, qu'il ait revêtu la mort qui est notre condition naturelle et qu'il nous ait montré le chemin de la vie. La croix c'est la vie elle-même qui est toute entière passante et passage. Elle est l'Amour...
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Ne craignez rien. J'ai vaincu le monde.
La résurrection, c'est la naissance d'humanité*, c'est l'avènement de l'humain en l'homme, c'est le resurgissement du Christ dans toute sa puissance divine après qu'il eût surgi dans sa faiblesse d'homme: nous sommes tous appelés à devenir des Christ!...
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Apprendre à mourir
Apprendre à mourir est oeuvre profonde de la vie: c'est apprendre à s'aimer, au-delà de l'apparence, au-delà du reflet, de la forme et de sa beauté. C'est apprendre à s'aimer pour ce que l'on est réellement, dans le détachement, la perte de ce que nous...